grandpierre
Jeanne Grandpierre (1942-)
Céramiste française.
Née en 1942 à Villers-les-Pots, en Bourgogne, Jeanne Grandpierre
est autodidacte.
Elle se forme aux différentes techniques de la céramique dans divers ateliers.
Son thème de prédilection est la féminité et sa fragilité, qu'elle aborde à travers la sculpture, montée au colombin et cuite au bois.
En 1973, elle rencontre le céramiste Alain Girel
à Valaurie dans la Drôme. Ensemble, ils partent s'installer dans le village de la Borne et y restent jusqu'en 1982.
Le couple est à l'origine du premier Symposium internationale de la céramique à de la Borne de 1977, acte fédérateur avec
Jean Linard,
Michel Lévêque,
Jean Pierre Viot, Pierre Digan
et
Janet Stedman.
Cet évènement ouverte au monde artistique apporte à ce petit village un rayonnement qui dépasse les frontières.
Parmi les 60 invités français et étrangers, tous artistes de la terre, citons Pierre Baey, Michel Ruffe, Claude Champy, Nicole Giroud, Antoine de Vinck, Joëlle Deroubaix-Laroussinie, Jacques Laroussinie, François Guéneau, Daniel Sarver, Agathe Larpent-Ruffe, Jean-Paul Van Lith, Evelyne Porret, Michel Pastore, Jean-Claude De Crousaz, Edouard Chapallaz, ... sous le parrainage du sculpteur César.
Bien qu'elle collabore par la suite au travail d'Alain Girel, devenu entre temps son mari, elle expose aussi. Sélection au concours international de la céramique de Faenza en 1987, à Deventer (Pays-Bas) en 1986, à Paris 'Figuration Terre' en 1985, à Montpellier 'Vivre sa mort' en 1983 où elle momifie des boites, à Aigues-Mortes en 1983.
Texte extrait de l'article de Alain Girel, janvier 2001, La revue de la céramique et du verre n°118
" Recette pour un bon symposium réussi.
Le lieu : la Borne avec ses trois ans de grès de grand feu, une cinquantaine d'ateliers en activité, de la terre, du bois, des grands fours à réactiver offre la base idéale pour créer un évènement alliant tradition, modernité et prospective.
Le projet : à la Borne tout doucement et inexorablement le brouillard, la forêt, la glaise referment leurs bras sur les ateliers alanguis. A un moment il faut réagir et s'ouvrir au monde, échanger, communiquer, apprendre, se renouveler. Mais du fond de cette clairière le monde est si loin et si vaste ! … Une idée éclaire soudain le paysage : nous n'irons pas au monde, le monde viendra à nous et c'est ainsi que l'on invitera soixante artistes venant de quatorze pays. Que leur proposer ?
Nos richesses : de la terre, du bois, tous les matériaux et matériels possibles, des ateliers individuels, l'infrastructure d'une entreprise locale, le gîte, le couvert et une grande messe : la communion de toutes ces personnalités et cultures céramiques contrastées dans la remise en activité et l'embrasement d'un des grands fours à l'abandon [...] " (Ancien four de la famille Foucher-Bernon d'une capacité de 25 m3, dénommé depuis le four couché communal)
Texte © Pascal Marziano & Christine Lavenu
(crée le 25/07/2022)
Sources :
Club des collectionneurs de céramique, catalogue de la vente collection Girel (26-27 septembre 2014 à Mâcon)
La revue de la céramique et du verre n°122, 118, 68, 38, 30, 24, 15, 14, 13, 12, 5.