Marie-Claire Saint Jevin

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Marie-Claire Saint Jevin (1953)

Céramiste contemporaine française à Saint Quentin la Poterie dans le Gard

Marie-Claire Saint-Jevin fait partie de ces grands céramistes, quelque peu solitaire, si humble et discret, travaillant en silence au fond de son atelier à l’écoute de la terre, du feu et du mariage des émaux.

Tout aussi discrète que la céramiste, son œuvre est encore peu connue de s galeristes et du grand public.

« Réaliser un céladon, pour moi, c’est faire l’éloge de la beauté, c’est se tenir au bord du ciel et concentrer légèreté, profondeur et simplicité. Le travail d’une vie … ».

Après avoir étudié pendant 5 ans les arts graphiques aux Beaux-Arts de Bordeaux, elle débute une carrière de maquettiste avant de découvrir la céramique en 1978. Son coup de cœur pour cet art l’amène à se former au métier chez un artisan potier, puis au tournage dans une fabrique de 1979 à 1981.

Dès 1981, elle crée son propre atelier, d’abord près de Bordeaux, puis deux autres ateliers en Dordogne (un près de Bergerac, l’autre à Sainte Colombe de Lalinde) pour enfin en 2006 s’installer dans le Gard, près d’Uzès.

Loin des cités industrialisées, l’horloge du temps parait s’arrêter à Saint Quentin la Poterie, petit bourg historique aux pierres calcaires dessinant des ruelles sinueuses.

C’est au fond d’une petite impasse de ce charmant village, que Marie-Claire trouvera sa pittoresque maison. Son atelier est situé dans les caves de cette maison, qui ont conservé l’alandier d’un four de potier du 19ème siècle.

« Ce lieu avait un passé céramique, il a maintenant un avenir, c’est là que je construirai mon nouveau four !».

Son four, elle le construit seule dans la cave et le pense pourque la température nécessaire à la cuisson du grès et ses propres émaux puisse atteindre 1300°.

A côté du four, l’atelier lui permet de travailler sur les émaux (rouge, céladon, jaune par superposition, …) et de recevoir quelques stagiaires en formation. Ouvert sur l’atelier, une salle présentant sa production, fait office de boutique.

Les pièces en grès de Marie Claire toujours façonnées main donnent naissance à des pièces utilitaires revisitées comme des tasses cannelées grandes et petites joufflues, des bols chawans et des pièces artistiques comme des rouleaux, des vases chromatiques d’une grande puissance verbal par l’expression des émaux.

Ici, le regard posé est troublé et attentif au dialogue entre la forme et les couleurs. Marie Claire propose un univers coloré de poésie et de résonnance, comme une invitation à voyager dans des jardins secrets et intimes sous une brise légère.

Ici tout est question de sensibilité et de sensation pour celui qui sait regarder.

Il n’y a pas de hasard, il n’y a que la passion et des années de recherche et d’expérience qui peuvent amener à de tels sentiments.

Au grès s’ajoute progressivement la porcelaine, l’aventure continue.

Parmi les expositions récentes de la céramiste, citons en 2015 celle du musée Bernard Palissy sur le ‘Jaune céramique’, où elle expose entre autres auprès de Jean Viot.

En 2016, le musée de Saint Quentin la Poterie présente ‘La voie du Rouge’. Le recherche du rouge a été une voie primordiale dans le parcours de Marie-Claire Saint Jenin. Les rouges si difficiles à obtenir, qualifiés par Jean Girel d’‘éternel secret du rouge’, sont dans cette exposition les héritiers des rouges chinois sur porcelaine et grès en haute température.

Les pièces de Marie-Claire Saint-Jevin sont présentées auprès de celles de Bernard Dejonghe, Frère Thomas Bezanson, Edouard Chapallaz, Jean-Pierre Chollet, Pascal Lacroix, Robert Deblander, Xavier Duroselle, Jean-François Fouilhoux, Fance Franck, Alain Gaudebert, Jean Girel, Vassil Ivanoff, Jean-Pierre Thomas, Marc Uzan, Isabelle Roger et Pierre Bernier, Claude Champy et Agathe Larpent.

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En 2017, ce musée rend hommage au ‘Céladon, la lumière captive’, Marie-Claire répond au rendez-vous et expose ses pièces auprès de celles de Xavier Duroselle, Jean-François Fouilhoux, Jean Girel, Marc Uzan, Claude Champy, Agathe Larpent, Jean-Luc Jourdain, Valérie Hermans, Marie-Laure Guerrier, Charles Hair, Franck Rousseaux, Armel Hédé, Daniel de Montmollin et Jacques Buffat .

Pour la céramiste :

« Réaliser un céladon, pour moi, c’est faire l’éloge de la beauté, c’est se tenir au bord du ciel et concentrer légèreté, profondeur et simplicité. Le travail d’une vie … ».