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Olivier Pettit (1918-1979)
Céramiste et sculpteur français emblématique des années 50, marquant l'âge d'Or de la céramique.
Né en 1918 à Paris d'un père diplomate,
Olivier Pettit voyage beaucoup avec ses parents. Des voyages autour du monde, il garde un regard tendre et poétique sur les civilisations rencontrées.
Passionné de peinture et de graphisme, il dessine des croquis sur des carnets de voyage dès son plus jeune âge.
En 1936, de retour en France, il entre aux Beaux Arts de Paris pour étudier la sculpture, mais la guerre de 1939 l'oblige à interrompre ses études artistiques. Le jeune homme s'engage dans la Marine et rejoint plus tard les forces française libres.
Résistant actif, il séjourne régulièrement à Madrid où il rencontre Carmen Almagro Palatin, qui deviendra sa femme après la guerre. Elle sera sa muse lui inspirant ses croquis et ses sculptures féminines en céramique et en bronze.
Fin 1945, la guerre terminée, Olivier repart terminer ses études de sculptures à Paris. En parallèle cet l'art, il commence la céramique en autodidacte. Ses pièces en terre rouge sont tournées et modelées et décorés par incision. Les bas-relief sont en faïence engobée.
La famille passe l'été à Vallauris, ce qui permet à Olivier de travailler de temps en temps chez quelques céramistes dont
Roger Capron, avec qui il se lie d'amitié.
En 1952, son travail de sculpteur est reconnu et reçoit le Premier second Prix de Rome de sculpture, ce qui lui vaut un séjour à la Casa Velazquez
à Madrid d'une année avec sa famille.
Puis, c'est le retour en France, la famille s'installe dans l'ancienne maison du peintre cubiste Henri Lefauconnier, au numéro 40 Villa Hallé, dans le 14e arrondissement de Paris. Ce quartier bordé de 'Villa' est un vivier artistique de peintres, écrivains, intellectuels, sculpteurs etc…
Tout près d'Olivier, au fond de l'allée, se trouve l'atelier de
Jacques Blin. A peine plus loin, rue Alésia réside celui de
Mado Jolain
et dans le quartier Alésia celui de
Valentine Schlegel.
C'est dans cette ambiance artistique que crée Olivier. Et le succès est au rendez-vous ! En 1955, il est médaillé Argent à l’Exposition Internationale de la Céramique Moderne, ainsi qu'en 1966 au Premier Concours National de la Céramique d’Art à Vallauris.
En 1957, Olivier Pettit ouvre une boutique-galerie 'L’Atelier Saint Augustin'
sur le boulevard Malesherbes à Paris, où sa femme présente ses créations et celles d’autres artistes comme Jacques Blin.
En 1968, il décide de quitter Paris et s'installer en campagne près de Draguignan pour se consacrer à la céramique et la sculpture jusqu'à son décès prématuré en 1979.
Olivier Pettit laisse une œuvre (céramique et bronze) poétique et humaniste surfant sur les thèmes du bestiaire, de la tauromachie, en passant par les scènes mythologiques et religieuses. La femme tient une place au cœur de son œuvre sculpturale.
Texte © Christine Lavenu ( publié 25/01/2020 maj 02/12/2023)
Sources & pour en savoir plus :
Site de Olivier Pettit
Archives de la Fondation des Ateliers d'Art
Mission céramique, Jean-Jacques et Bénédicte Wattel, Editions Louvre-Victoire, Paris 2013
'Jacques Blin, céramiste et porteur d'Histoires', Christine Lavenu, Editions Louvre-Victoire 2019
Texte 'Le Bestiaire des Trente Glorieuses, entre Ciel, Terre et Mer. '
exposition 2023, musée de la Poterie Méditerranéenne.
Catalogue exposition avril - novembre 2023, 'Et l'arche de Noé s'est invité à Saint Quentin la Poterie',
musée de la Poterie Méditerranéenne.