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Claire Debril (1927-2021)


Céramiste sculpturale française, la dame au colombin.  

‘La forme n’est valable que par le battement de cœur qui l’a créée.’ Claire Debril

Dans la Revue de la Céramique et Verre d’Octobre 2019, âgée de 93 ans, toujours active, Claire Debril explique à Mardochée Franco, qu’elle a toujours aimé travailler avec un procédé du colombin pour sentir du bout des doigts la terre. 
Son œuvre est ‘rythmée de vide et de plein’, une façon d’exister par le vide intérieur, toujours en recherche d’accord et de résonance dans l’espace.

A 20 ans, en 1946, elle rencontre le sculpteur Henri Laurens, qui lui apprend ‘la forme dans l’espace’, le vide, le creux, le plein. De 1947 à 1950, elle séjourne trois ans au couvent des dominicaines de Béthanie pour chercher la confiance en elle et se ‘restructurer’. 
En 1956, elle épouse Bernard Soleil et s’initie à la céramique dans l’atelier de son mari. 

En 1970, le couple se sépare. Bernard décide de s’installer dans les Alpes Maritimes à Coaraze. 

Elle reste à Paris durant deux ans avant de créer son propre atelier à Vincennes en 1972. 

C’est à ce moment qu’elle se sent responsable et indépendante pour définir sa propre voie.  

De 1970 à 1974, elle collabore aussi avec la manufacture de Gien. Elle a aussi travaillé avec les porcelaines de Virebent en 1975, comme Jacques Buchholtz, Jean-Paul van Lith, Yves Mohy, Solange Garotte, ...

En 1992, ses pièces sont exposées à la galerie Michèle et Daniel Sarver, la galerie de l'Ancienne Poste, et la Clara Scremini Gallery. 
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Claire Debril

Parmi ses grands collectionneurs citons la mécène vénézuélienne Fina Gomez, le suisse Csaba Gaspar, le français Charles Adrien Bueno

Les œuvres de Claire Debril sont exposées dans de nombreux musées en France (Musée National de Céramique à Sèvres, Musée des Arts Décoratifs de Paris, Musée de Gien) et à l’étranger notamment en suisse (Musée de Carouge, Musée Ariana à Genève).
Indépendante, elle travaille la terre plus ou chamottée, au colombin. Elle prépare elle-même ses émaux qu’elle pose au pinceau. La matière alliée à forme donne à la pièce sa sensualité et son souffle vibrant ou son silence. La couleur aiguisée, généralement ‘sourde’, s’impose au non après que la forme ait été montée. 

Cette dame laisse s’exprimer par le bout de ses doigts son rapport de l’espace, avec le vide, avec le plein, avec rigueur et poésie. 


Texte © Christine Lavenu (le 15/11/2019 maj 15/01/2024)
Sources, pour voir et en savoir plus: 
Le site internet céramiques-contemporaines-sevres.fr.
La revue de la céramique et du verre, n°228, octobre 2019
La revue de la céramique et du verre, n°112, janvier-février 2002
La revue de la céramique et du verre, n°019, novembre-décembre 1984
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