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L'atelier des Cendres


Denis Bouniard (1958) 
Olivia Tregaut (1963)


Dans l'un des beaux plus villages du Lubéron, à Oppède le Vieux, l'atelier des Cendres dévoile les belles céramiques émaillées de Denis Bouniard et les sculptures animalières en terre et en bronze d'Olivia Trégaut

Né à Carpentras dans le Vaucluse en 1958, après des études de menuiserie avec un CAP obtenu en 1976, Denis Bouniard effectue son service militaire en Polynésie, à Tahiti. 

De retour en France métropolitaine, après il délaisse rapidement la menuiserie pour continuer à voyager pendant huit année en tant que chauffeur routier. Sur la route, il croise un potier sur son tour, c’est la révélation ! 
Il décide alors d’opter pour un nouveau chemin, celui de terre que l’on tient dans ses mains. 
En 1988, durant deux années, il se forme au métier de potier céramiste dans l’Oise au CREAR de Gouvieux. Il y fait connaissance avec la jeune Olivia Tregaut  qui partagera sa vie et le gout des arts des arts du feu. 
Il rencontrera aussi Frère Daniel de Montmollin, qui lui a transmis sa passion pour la recherche des émaux et le travail du grès, et bien plus tard en 2020 la céramiste suisse Daniela Schlagenhauf, qui chamboulera sa vision du métier.

En 1990, Denis revient dans son pays natal, avec Olivia. Le couple s’installe dans le garage du grand-père de jeune homme à Cavaillon. 
denis bouniard
Rapidement, le jeune homme présente sa production sur les marchés de potiers et les salons locaux comme Lyon, Nîmes ou encore Grenoble. 
Puis le couple déménage ensuite dans le village sauvage d'Oppède le Vieux, et aménage la boutique et l'atelier des Cendres. 

Privilégiant les matières premières locales, Denis Bouniard poursuit ses recherches d’émaux à la cendre, passant du bleu de fer au colbalt, au rouge de fer … Ses pièces ‘bleu nocturne’ renvoient à la nuit étoilée avec une parfaite maitrise de la technique goutte d’huile. 

Sa quête de voyages l'a conduit en 2020 sur l'ile d'Islande. Séduit par l'environnement austère et minéral, il travaille à retranscrire la beauté contrastée des paysages de glace et des volcans dans des bols Shawan. Pour recréer les effets de textures des reliefs lisses et rugueux, Denis utilise la terre ocre du village voisin Rustrel et les cendres des noyaux d’olive du Lubéron.

Originaire de la banlieue parisienne, Olivia Tregaut (née en 1963) a étudié à l'Ecole Boule en section architecture et au CREAR pour appendre la peinture de décor. Bercée par les films du 'commandant Cousteau' et la série d'aventures animalières du docteur Daktari, Olivia se fascine pour le bestiaire en voie de disparition. En 2020, elle explique dans la revue de la céramique et de verre :  "J'aime montrer la force, la beauté et la poésie qu'il y a dans les êtres si différents qui peuplent notre planète. Je suis fascinée par cette diversité, cette richesse; je veux en témoigner."

Militante contre l’extinction des animaux, elle s’engage à sculpter en terre ou bronze le monde animalier. 
Dans le monde marin, son intérêt se porte sur le génie de la nature, avec des poissons comme le labre à tête de mouton tant  prisé par les pécheurs japonais, le poisson lune ou encore le coloré Baliste Picasso. 

Exposée depuis 1994 au Salon national des artistes animaliers, son œuvre reçoit le prix Henri Mory en 1997.
Sculpture olivia tregaut

Denis Bouniard nous réserve de belles surprises avec ses émaux subtiles et sensibles, toujours en écho avec les éléments minéraux terrestres et la voie lactée. Entre ciel et terre, avec humilité et sincérité, son art de la Terre émeut plus d'un visiteur.

Quant à Olivia Tregaut, ses sculptures animalières nous sensibilisent à la fragilité et la beauté de la Nature et nous interrogent sur le rapport de l'humain à l'animal et sa responsabilité vis à vis des espèces en voie de disparition.


Texte  © Christine Lavenu (maj 10 janvier 2022)
denis bouniard
Sources : 
La revue de la céramique et du verre, n°230, n°239
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