bayle
Pierre Bayle (1945- 2004)
Céramiste français.
Artiste des temps modernes, Pierre Bayle
a remis au gout du jour la technique ancestrale de terre sigillée en renouant avec les anciennes méthodes de cuisson à basse température et d’enfumage.
De 1959 à 1962, Pierre Bayle étudie la céramique au collège d'enseignement technique de Castelnaudary, et obtient un C.A.P de modeleur d'après plans, option faïence.
Il débute en tant ouvrier-tourneur en faïence dans une poterie de sa ville, puis il poursuit le tournage de 1967 à 1969 dans la capitale.
Ces deux années passés à Paris lui permettent de découvrir l'art antique et l'art contemporain dans les musées. Il y voit des pots « d’apparence modeste … qui lui semblaient mériter le statut d’œuvres d’art ».
De retour dans la région du Languedoc, il séjourne d'abord à Minerve et en 1974 à Mailhac.
Construisant son propre four, il entreprend des recherches sur la céramique sigillée, technique de la céramique gréco-romaine très présente dans l'ancienne Narbonnaise, en utilisant la terre blanche.
Sensible à la culture de l'Antiquité méditerranéenne, dans la lignée des traditions de ces maîtres potiers, il travaille les engobes et les cuissons. Il maîtrise la flamme pour qu’elle impose le décor et la couleur à partir des matières ferrugineuses qui cuites en oxydation donneront du rouge et en réduction du noir. Ses pièces ont un aspect lisse et satiné, noires ou claires jouant sur les tons jaune ocre et rose. A l'art du feu, il joint la forme qu'il sculpte sur son tour, cherchant à honorer la beauté et le mystère de la terre.
Les premières expositions datent de 1980 à Uzès et 1981 à Aix en Provence, mais c'est en 1982 qu'il fait sa première exposition personnelle à Paris, à la galerie DM Sarver.
Il expose dans divers musées, à Sèvres (exposition 'de la terre et du feu' ) en 1984, et aux des Arts Décoratifs de Paris. Primé du 1er prix à la Biennale de Châteauroux, une exposition lui rend hommage à Carcassonne à la Maison Joë Bousquet
durant l'hiver 1996.
En 2002, Pierre Bayle a reçu le 1er prix de la fondation L’Intelligence de la main
– Liliane Bettencourt, pour son œuvre Gaea
(terre cuite engobée dite sigillée), « une vraie œuvre de potier, née du désir de retrouver le calme du tour et du geste connu ».
Texte © Christine Lavenu
(c. 19/06/2019)
Source :
La céramique moderne , numéro 238, juin 1981
La revue de la céramique et du verre, septembre 1996