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Ananda Aragundi-Hanus
Sculpteur céramiste.
Originaire d’Equateur, autodidacte en céramique, à 38 ans, Ananda Aragundi-Hanus
se consacre entièrement à ce médium dès son arrivée en France en 2002. Elle complète sa formation dans les ateliers de la Manufacture Nationale de Sèvres en 2003, travaillant la forme et les émaux auprès des artistes Gustavo Perez, Shozo Michikawa, Akira Satake
et David Challier.
Elle franchit le pas en 2010 en présentant son travail au public.
Ses pièces sculpturales petites ou grandes évoquent les turbulences de la nature sauvage. Leur création passe d’abord par le croquis et souvent par la réalisation d’un petit prototype, afin de s’assurer de l’intensité et de la structure du mouvement. Cette étape est un préambule pour donner à ses mains la liberté et la spontanéité du geste.
L’œuvre d’Ananda Aragundi-Hanus rend hommage aux forces telluriques régissant notre monde. Elle rappelle au spectateur le cœur en fusion de la Terre, ses battements au sommet des volcans et dans les profondeurs des océans.
Les sculptures vibrent en écho aux ondes de torsion de la planète bleu, dévoilant en surface les déchirures et les failles des forces terrestres.
Ici, puissance et fragilité se marient et s’opposent en duel. C’est le combat pour la naissance de la vie ! Et chacune de ses sculptures en est imprégnée, comme les Fusions.
La céramiste explique :
« Conçues en torsion, mes œuvres donnent l’illusion d’une verticalité à l’équilibre précaire, comme une calligraphie dans l’espace. Des plaies verticales et des déchirures horizontales viennent lézarder l’ensemble, inscrivant un deuxième niveau de fragilité. Mes glaçures cherchent à accentuer un contraste, une asymétrie ou simplement recréer le tumulte des couleurs dans la nature. »
Ce n’est pas un hasard si les contorsions et les torsades renvoient aux volcans, aux forêts primaires et jungles tropicales, car Ananda avait commencé une carrière d’ingénieur agronome en Equateur avant de travailler la terre dans ses mains.
L’artiste dévoile aussi son enchantement pour le monde marin. Avec émotion, elle nous amène à traverser les eaux pour nager avec ses Coquillages et ses Marines.
Le travail d’Ananda Aragundi-Hanus est aujourd’hui récompensé par des concours internationaux de céramique contemporaine. Il est exposé dans des galeries et biennales en France et à l’étranger.
En 2020, elle était présente à la septième Biennale de la Céramique Internationale Contemporaine, à Sèvres, pour l'exposition 'La céramique invite le verre.'
Texte © Christine Lavenu
Sources :
Atelier d’Arts de France
La revue de la céramique et du verre n°190
La revue de la céramique et du verre n°238 – mai – juin 2021